Conseils pour une transition aisée vers EBICS 3.0

Depuis novembre 2021, EBICS 3.0 est officiellement introduit auprès les institutions financières et peut être utilisé par les entreprises clientes. Par ailleurs, la version précédente reste valable. L’un des changements d’EBICS 3.0 concerne la suppression des types d’ordres à trois caractères ou des paramètres FileFormat en France pour les opérations métier. Celles-ci sont désormais représentées par les Business Transaction Formats (BTF). Les BTF comprennent chacun huit paramètres : Service Name, Service Scope, Service Option, Service Message Name, Service Message Name Version, Service Message Name Format, Service Message Name Variant et Service Container.

Dans le cadre d’un accord client, il doit être possible de prendre en compte l’accord central pour l’opération métier concernée, indépendamment de la version EBICS. La compatibilité et l’interopérabilité entre les versions précédentes sont spécifiées pour EBICS. Si deux signatures électroniques sont convenues pour un virement SEPA, il n’est pas pertinent, par exemple, que les remises relatives soient effectuées par BTF ou par type d’ordre ou paramètres FileFormat. Cette condition exige une mise en correspondance interne des anciennes et des nouvelles opérations métier dans le serveur bancaire et, le cas échéant, dans les systèmes clients. Jusqu’à présent, ces mises en correspondance sont officiellement spécifiées pour les opérations métier standard.

Les traitements préalables et ultérieures d’EBICS auprès des institutions financières et des entreprises clientes reposent en règle générale encore sur les anciens ID EBICS, comme les types d’ordres à trois caractères, et en France sur les paramètres de FileFormat pouvant comporter jusqu’à 40 caractères. Tant qu’une mise en correspondance existe, il n’est pas nécessaire de modifier ce procédé. Mais que se passerait-t-il si aucun type d’ordre/paramètre FileFormat n’est plus spécifié pour une opération métier et que les opérations métier sont valables uniquement avec BTF ? Si on ne souhaite pas adapter ses processus de traitement annexes à la BTF, on peut bien sûr garder une mise en correspondance. Pour les mises en correspondance non spécifiées, il convient toutefois de définir des ID individuels appropriés.

Dans les relations externes entre le client et l’institution financière, il faut tenir en compte que les spécifications du serveur bancaire concernant les opérations métier et les mises en correspondance sont communiquées au client ou au système Client par différents moyens. Les différentes représentations du point de vue du client, du participant et du moment jouent également un rôle. Un participant utilise toujours une version EBICS concrète, alors que l’accord client doit représenter toutes les versions valables. En outre, le moment de l’information a une incidence. Ainsi, avant l’initialisation du participant, l’institution financière ne sait généralement pas quelle version EBICS ce dernier utilise.

Le formulaire des paramètres bancaires, créé sur le serveur bancaire lors de la configuration du participant, doit donc représenter les options de toutes les versions EBICS prises en charge, y compris les éventuelles spécifications de mise en correspondance BTF. Il en va de même au moins pour le type d’ordre HKD permettant de télécharger les accords au niveau du client par le Client technique. Si aucune mise en correspondance n’est plus proposée pour certaines opérations métier dans la relation entre le client et l’institution financière, indépendamment de l’utilisation interne, les informations respectives devraient en conséquence représenter la mise en correspondance exclusivement par BTF. Pour l’administration et la gestion internes, il serait utile que les ID individuels utilisés uniquement en interne soient visibles dans le cas d’une mise en correspondance interne, (par exemple, les types d’ordre individuels avec leur propre mise en correspondance BTF), mais qu’ils soient différents des ID externes.

En résumé, le défi consiste à rendre la migration vers EBICS 3.0 aussi facile que possible pour toutes les parties concernées, compte tenu de la nouvelle diversité des informations. Cependant, avec une configuration adéquate et en respectant quelques consignes d’utilisation, la transition vers la nouvelle version EBICS n’est pas si difficile. Si vous avez besoin de soutien pour passer à EBICS 3.0 ou si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à nous contacter.

Auteur : Michael Lembcke


API ouvre les portes aux applications bancaires

En ce moment, l’abréviation API est omniprésente. Ces trois lettres signifient Application Programming Interface, c’est-à-dire une interface de programmation pour les applications. Toutes les API nourrissent le même espoir de mettre en œuvre le plus simplement et le plus rapidement possible de nombreux cas d’application bancaires via une interface standardisée. Le nombre de cas d’application utilisés à cet effet ne cesse de croître. Beaucoup d’institutions variées font avancer ce développement, de sorte que les API pourront considérablement modifier le marché bancaire.

La DSP2 en tant que germe de cristallisation des API au cours des dernières années a conduit à ce que différentes initiatives en Europe spécifient une API accès au compte. Les initiatives les plus importantes sont certainement « The Berlin Group », « stet » et « PolishAPI ». Mais la DSP2 a également eu un impact en dehors de l’Europe. En Suisse, le « OpenBankingProject » a été créé, inspiré de l’API du Berlin Group SwissNextGenAPI. Au Royaume-Uni, l’initiative « Open Banking »  a été lancée. Toutes les initiatives et leurs API misent sur la DSP2 et elles ont toutes en commun l’objectif de réaliser un gain d’efficacité élevé.

La réalité tempère quelque peu cet espoir. Il existe bien sûr des initiatives de normalisation décrites ci-dessus. Cependant, tout d’abord il n’existe pas de spécification universelle, mais ensuite, les institutions financières ne sont pas obligées de s’y conformer et enfin, les spécifications laissent une certaine liberté d’implémentation (mot-clé Implementor Options). Si un acteur du marché, qu’il s’agisse d’une institution financière ou d’un prestataire de services tiers, souhaite utiliser l’API accès au compte des institutions financières, il est confronté à un défi. PPI a relevé ce défi et a créé, avec le produit TRAVIC-Payment-Client-API, une bibliothèque qui dissimule l’hétérogénéité décrite derrière une seule interface. L’utilisation de TRAVIC-Payment-Client-API permet de minimiser les risques et de raccourcir le temps de développement pendant la connexion des interfaces accès au compte des institutions financières. Le produit est utilisé de manière productive chez Atruvia AG. Pour en savoir plus et découvrir par exemple comment Atruvia AG en a profité, cliquez ici.

Du point de vue de PPI, le thème API est un incontournable dans le contexte des paiements. Poussés en partie par la DSP2, les premiers pas ont été faits du côté des institutions financières. Mais il est prévisible que le progrès ne s’arrêtera pas là. Le Berlin Group a depuis longtemps spécifié l’openFinance API Framework (https://www.berlin-group.org/open-finance) qui développe les cas d’utilisation de l’interface accès au compte. Pour autant que l’on sache, d’autres extensions de la spécification sont prévues pour 2022. Ces services à valeur ajoutée, qui sont bien entendu fournis via des API, sont de plus en plus proposés sur les portails pour développeurs des grandes institutions financières. Certaines de ces API ne s’adressent plus seulement à des prestataires de services tiers, mais aussi directement aux entreprises. Cela montre clairement que le thème de l’API ne se limite pas aux cas d’utilisation pertinents pour la DSP2, mais qu’il s’établira de plus en plus comme un canal autonome pour différentes parties impliquées. Par conséquent, il est probable que tôt ou tard, d’autres API seront disponibles en plus d’EBICS, FinTS et accès au compte.

Le Berlin Group n’est pas le seul à s’intéresser à l’API. Le Conseil européen des paiements (EPC) a créé un groupe de travail au niveau européen, chargé d’élaborer un Rulebook pour l’accès aux comptes de paiement SEPA via les API (https://www.europeanpaymentscouncil.eu/news-insights/news/call-candidates-sepa-payment-account-access-multi-stakeholder-group-spaa-msg), auquel PPI participe. En outre, dans l’annonce publiée récemment au sujet du « SEPA Request to Pay Scheme Rulebook 2.0 », l’EPC a même déclaré que l’échange de messages SRTP via des API serait obligatoire à l’avenir.
Le marché est en pleine mutation, mais une chose est claire : la liste des initiatives existantes et futures autour des API est longue et de nombreuses innovations sont envisageables dans cet environnement. Avec le produit TRAVIC-Payment-Client-API, PPI a fait le premier pas et le propose notamment aussi comme service. En outre, PPI conçoit d’autres services autour du thème de l’API.

Auteur : Christian Wenz