All goes ISO 20022

Ce titre fait référence à la migration à l'ISO 20022 pour tous les paiements ainsi que pour le reporting lié. Mon collègue René Keller a déjà écrit au sujet de la migration de TARGET2 et de SWIFT vers ISO 20022, standard déjà en vigueur pour les paiements SEPA, individuels et internationaux. Les modifications décrites, en particulier dans les paiements interbancaires ont des conséquences sur l'interface client-banque.

La pandémie liée au coronavirus affecte de nombreux domaines, et également dans les calendriers de migration. Les changements arrivent mais avec du retard. Il faut bien optimiser ce temps car il ne s'agit pas uniquement d'un sujet lié à l'informatique. La nouvelle norme entraîne des modifications importantes dans les processus de paiements et leurs domaines connexes et les impacts doivent être pris en compte dans l'architecture dans sa globalité. Cela concerne les institutions financières et les entreprises qui surmonteront de nombreux changements dans les versions à venir. Les informations contenues dans les communiqués sont maintenant disponibles dans l'annexe 3 de l'accord EDI (DFÜ) ; elles s'étendent sur quelques années, mais elles sont nécessaires.

Certains experts avancent l'argument selon lequel « les changements à venir ne sont pas si profonds, car nous connaissons déjà le format XML grâce à SEPA ». Si le format utilisé dans SEPA est déjà « bien connu », c'est un très bon point de départ pour se préparer aux changements. Mais l'enjeu est bien plus important. D'une part, SEPA est sur le point d'implémenter une nouvelle version, et d'autre part, il existe toute une série de particularités dans les paiements individuels et internationaux qui ne sont pas du tout présentes dans les paiements de masse. En outre, pour des raisons réglementaires, les coordonnées structurées seront utilisées à l’avenir. Le défi réside dans la multiplicité des changements.

camt.053 – Changement de version

Avec la mise en place de SEPA et du format harmonisé à l'échelle européenne basé sur l'ISO 20022, le relevé de compte camt.053 a également été introduit en plus de MT940 déjà connu. C’était le format idéal pour les paiements SEPA, car il était désormais possible de transférer les données d'un dictionnaire de données uniforme (data dictionary) via les formats pain (client-institution financière) et pacs (interbancaire) sous forme de relevés de compte. Toutefois, outre les écritures dans les paiements de masse, il y avait également des paiements individuels et internationaux. Pour cette raison (entre autres), de nombreuses entreprises ont conservé l'ancien format familier.

Cependant, l'introduction de l'ISO 20022 dans l'ensemble des paiements interbancaires se fait sur une version ISO actuelle, celle de 2019. SEPA utilise toujours la version ISO de 2009. Comme pour toute norme, il y a bien sûr différentes raisons pour l'ISO 20022 de poursuivre le développement du format, et il continuera d'y en avoir. De nouveaux champs seront introduits ou des mots de passe seront étendus. Le relevé de compte, qui doit transmettre toutes les nouvelles informations au client final sans perte de données, doit donc également respecter la nouvelle norme. La migration de camt.053.001.02 à la nouvelle version camt.053.001.08 est donc inévitable (de même pour camt.052 et camt.054). En informant les entreprises à un stade précoce, le délai est désormais suffisamment long pour les cycles de mises à jour ERP souvent plus longs. D’autant qu’il faut s'attendre à ce qu'un report de la migration TARGET2 à l'ISO 20022 retarde également cette migration.

Arrêt du MT940

SWIFT arrêtera les messages MT de catégories 1, 2 et 9 dans la communication interbancaire en novembre 2025. Au niveau de l'interface client-banque (notamment chez SCORE), cette restriction ne doit pas s'appliquer. À ce sujet, les banques du monde entier ne sont pas obligées de désactiver le MT101 ou même le MT940. Mais la DK (Deutsche Kreditwirtschaft) a décidé l'arrêt pour notre « standard multibancaire » - et c'est une bonne chose. Les institutions financières qui le souhaitent peuvent toujours proposer MT940, mais les avantages du nouveau standard sont évidents : des structures XML entières peuvent être transportées de pain via pacs à camt sans conversion. L'analogie avec les conteneurs dans le domaine de la logistique est manifeste. Toutes les entreprises devraient donc être « encouragées » vers ces avantages.

DTAZV devient pain.001

L'introduction de pain.001 comme ordre de client pour un virement SEPA a rapidement soulevé la question suivante : pourquoi ce format ne peut-il pas être utilisé également pour les paiements en devises ? L'initiative CGI-MP (Common Global Implementation – Market Practice) des entreprises, des institutions financières et des fabricants s'est rapidement créée pour harmoniser l'utilisation de ce standard global et définir une cartographie normalisée. Mais la version CGI de pain.001 est basée, comme la version SEPA, sur la version ISO 2009 - c'est-à-dire pain.001.001.03. Le CGI-MP travaille sur une nouvelle version (ISO release 2019) de la cartographie harmonisée. La nouvelle remise d’AZV dans l'annexe 3 sera également basée sur l'ISO 2019 - donc pain.001.001.09.

Enfin, comme souvent, la migration « all goes ISO 20022 » est aussi une grande opportunité, permettant des processus continus sur la même base de données qui peuvent être traités sans qu’une conversion soit nécessaire. La base de la numérisation dans le futur reste la normalisation. Avec « All goes ISO 20022 », les normes sont également valables pour les processus adjacents « Exception & Investigation » (questions), les avis, les messages de frais bancaires (Bank Service Billing camt.086) ainsi que dans le BAM (Bank Account Management) comme messages eBAM. Les transactions financières (y compris les relevés de compte) ne représentent donc qu'une petite partie de l'univers ISO.

Auteur : Mario Reichel

Inquiétude injustifiée concernant les logiciels standard dans les transactions financières

Ceux qui souhaitent se distinguer de la concurrence développent leurs propres logiciels. Cette règle s'impose de plus en plus dans les entreprises – et toujours plus « d'experts » recommandent aux institutions financières d'investir davantage dans leurs propres applications, ou mieux encore de devenir une entreprise technologique. Mais lorsqu’il s’agit de développer une plateforme pour paiement, ces principes se complexifient.

Les autorités exigent par exemple une continuité de service lorsque les institutions financières souhaitent mettre en place des paiements instantanés. Lors du développement de TRAVIC-Payment Hub, nous avons nous-mêmes expérimenté ce que ces exigences impliquent dans l'architecture d'un logiciel. Il s'y ajoute un grand nombre de systèmes périphériques, comme ceux pour la lutte contre le blanchiment d'argent ou les listes d'embargo ou de sanction, sans parler des systèmes de routage. Pour des raisons de coûts, de nombreuses institutions financières préfèrent par conséquent ne pas du tout traiter ces transactions financières en interne et les externalisent auprès d’une institution centrale au sein d'un grand groupe. En revanche, ce procédé se révèle insatisfaisant si le transfert de paiements représente à terme une activité stratégique.

Plaque tournante pour paiements

C’est pourquoi nous avons recherché la composante spéciale qui doit être intégrée dans les systèmes de paiement par les institutions financières pour se démarquer de la concurrence et pour offrir leur propre transfert de paiements. Cet aspect est notamment pertinent pour les institutions qui se présentent comme prestataire de services auprès de clients entreprises pour le traitement d’opérations financières dans certaines régions du monde. Le résultat : les processus de nombreuses banques ne diffèrent guère les uns des autres. Souvent seul l'ordre dans lequel ils sont exécutés les différencie. Suite à ce constat, nous avons conçu une plaque tournante de paiement qui fonctionne comme un manège. Les fonctionnalités spéciales sont accessibles à chaque étape, de la même manière que les enfants peuvent accéder à n’importe quel manège de leur choix dans une fête foraine (voir aussi figure 1).

TRAVIC-Payment Hub permet à une institution financière d'offrir toute configuration envisageable. Cela s'applique à l’administration du routage, pour lequel un ensemble complexe de règles peut être défini, et également aux systèmes périphériques connectés. Mais de quelle façon TRAVIC-Payment Hub sait-il ce qui est censé se produire, si par exemple le système de conformité nécessite une action ? En règle générale, ce sont les systèmes périphériques qui doivent s'adapter aux indications du système principal. Donc pourquoi les banques s’encombreraient-elles d'un nouveau défi de transfert de paiements, surtout après avoir probablement abandonné un monolithe dans leur système central ? La solution est de doter chaque moteur de workflow intégré de son propre script, ce qui permet une connexion aisée et efficace du fournisseur (par exemple PPI) aux autres systèmes.

Le mot « Hub » dans TRAVIC-Payment Hub est donc dans le même temps un nom de produit et un service.

Développement de logiciel à l'inverse

Techniquement, nous nous penchons particulièrement sur ce qui autrement deviendrait une « monnaie » à l'extérieur. Le langage de script implémenté permet à une institution financière d'intégrer ses propres fonctionnalités métier dans TRAVIC-Payment Hub, sans devoir modifier le code source du logiciel. En raison de la séparation de la technique et de la fonctionnalité métier, une partie essentielle du développement du logiciel est ainsi transférée du fournisseur à l'utilisateur. De cette façon, les mises à jour sont toujours supportées, même si TRAVIC-Payment Hub doit gérer un réseau complexe de systèmes périphériques. De plus, les départements informatiques ne seront pas tentés de modifier le code du système de traitement des paiements principal et ne risqueront donc pas créer des problèmes en cascade.

Dans la pratique, TRAVIC-Payment Hub reçoit les différents statuts des systèmes connectés. Le langage de script est utilisé en interne par les développeurs du département informatique ou le prestataire intégrateur, pour définir la manière de traiter les paiements selon leurs différents statuts. Dès que la définition du workflow est terminée, le système compile le code pour que TRAVIC-Payment Hub s’exécute. Des tâches créées par le moteur de workflow sont traitées par un moteur de tâches interne. Ci-dessous un exemple simple sur la manière dont le langage script utilisé dans TRAVIC-Payment Hub de PPI traite les OUR Charges, c'est-à-dire comment TRAVIC-Payment Hub vérifie si les frais d'un paiement sont intégrés dans le paiement et s'ils peuvent être retenus ou si une demande de paiement doit être créée pour encaisser les frais.
Status CHECKINBOUNDCHRGS {
    if payment is inbound and (payment is ourCharges) then {
        if payment is ourChargesReceived then {
            just set status VALIDATERECEIVCHGS and leave step
        }
        if payment is correspondentChargeExpected then {
            if payment is debitAuthorized then {
                just set status CREATEADVICEOFCHGS and leave step
            }
            just set status CREATECHARGEREQ and leave step
        }
    }
    just set status DONE and leave step
}



Introduire TRAVIC-Payment Hub

Avec la gamme de produits TRAVIC, PPI couvre le processus entier de paiement d'une institution financière, depuis la réception du paiement jusqu'à sa compensation en passant par les activités interbancaires. TRAVIC-Payment Hub représente le traitement noyau des transactions financières. Notre solution fonctionne en tant que banque de client et banque de compensation – même en fonctionnement parallèle – et elle offre également une fonctionnalité pour paiements instantanés. En plus, la solution permet autant l’exploitation locale que l’externalisation du produit de haute disponibilité logicielle, en partenariat avec nos partenaires infrastructurels.

Auteur : Thomas Riedel



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