Paiements avant Noël – achats de Noël avec la demande de paiement ?

Les fêtes de Noël approchent. Pas aussi manichéennes, pas aussi simples et paisibles que les histoires le racontent – mais à leur manière tout à fait charmantes. Cependant, cette période de fin d’année peut être un peu déroutante, en particulier quand je regarde les relevés de compte de mes expériences d’achats effectués avant Noël.

La plupart des gens le savent : les bonnes intentions du type « ...mais cette année nous n’offrirons rien ! » sont encore moins valables que les résolutions du Nouvel An qui ne manqueront pas de suivre. Et même si on a l’impression que Noël commence en automne avec le premier pain d’épices sur les étagères, le temps des achats de cadeaux est toujours reporté à la dernière minute. Cette année encore je me retrouve encore une fois prise dans la folie du shopping. Parents, sœurs, grands-parents, famille du conjoint avec cinq frères et sœurs – et la génération suivante est déjà à la porte. Concilier les différentes listes de souhaits, listes d’achats et attentes avec mes relevés bancaires semble être un travail de Sisyphe.

Mes boutiques en ligne préférées possèdent mon mandat de prélèvement automatique alors que dans d’autres magasins digitaux, seuls les paiements par carte de crédit sont possibles. Je paie les billets de concert avec PayPal et les commerçants via Girocard pour les produits achetés dans les réseaux physiques ou « hors ligne ».

Retrouver toutes ces positions sur mon relevé de compte qui est beaucoup trop long me rappelle que je dois encore commander un puzzle trois mille pièces pour ma tante. Le service à thé pour ma grand-mère a-t-il déjà été payé ou sera-t-il débité plus tard ? Quand ma facture de téléphone sera-t-elle encaissée ce mois-ci ? C’est d’habitude cette semaine, n’est-ce pas ? Et qu’est-ce que ce « shop XY », et pour quoi a-t-il reçu 90 € de ma part ?

Comme chaque année, j’ai l’impression que la folie du shopping me submerge et je perds la vue d’ensemble. Le décalage entre la commande et le paiement ainsi que les différents délais me laissent un sentiment désagréable– surtout qu’en cette période de débits inhabituels de mon compte, quelque chose peut m’échapper facilement. À quoi me sert-il de pouvoir faire une réclamation sur un débit effectué par prélèvement si je ne peux plus ensuite l’identifier ? Quel paiement par carte de crédit ai-je vraiment autorisé ?

Cela devrait être plus facile. Cela devrait être plus ordonné. Cela devrait être plus immédiat. L’année prochaine à la même époque ?

Je m’imagine commander la nouvelle radio pour ma mère et que mon application bancaire me demande de débloquer le montant, au moment de la commande. Les pull-overs de Noël kitsch avec le nez de renne sont commandés en deux tailles différentes et essayés. Et qu’au moment de retourner le pull beaucoup trop grand, ma banque en ligne me demande si je débloque le paiement pour le bon pull.

Trois paquets sont à ma disposition dans l’entrepôt de livraison. Afin d’ouvrir le paquet, j’autorise le paiement après en avoir reçu la demande. Le magasin XY réclame encore 90 € de ma part ? Rejeté ! Je n’ai rien commandé chez eux. Et en décembre ma facture de téléphone était apparemment plus élevée que d’habitude et pour cette raison la demande de paiement n’a pas été confirmée automatiquement. Je vérifie le relevé des appels et j’autorise la facture manuellement – c’est exact, j’ai appelé ma famille en Angleterre.

Voilà ce qu’est la demande de paiement. Qui sait si cela rendra la prochaine période des fêtes de fin d’année plus calme et plus paisible. Mais avoir plus de contrôle sur mes paiements avant leurs exécutions et ainsi éviter des regards inquiets sur mon compte, cela sonne presque aussi bien que d’avoir un Noël blanc.

Auteur : Anuschka Clasen

XS2A sans prestataires de services tiers ? Pourquoi pas !

Dans le cadre de la DSP2, une interface pour les prestataires de services tiers (API XS2A) a été introduite dans toute l’Europe. En tant qu’initiateur, l’UE souhaite permettre à des tiers d’accéder aux comptes bancaires des clients et ainsi promouvoir la concurrence sur le marché. Le 14/09/2019, l’API XS2A a été mise en production par les banques en Europe dans les délais prévus. Depuis lors, les participants du marché adaptent l’API XS2A aux besoins des parties prenantes et font évoluer intensivement les services proposés aux consommateurs et entreprises.

En tant que « service obligatoire » conformément à la règlementation, l’API XS2A constitue un facteur de coûts initial pour les institutions financières. Cependant dès le début ont été pris en compte des services à valeur ajoutée et ils ont été spécifiés par le Berlin Group, par exemple, offrant ainsi aux institutions financières de nouvelles sources de revenus. Mais dans le battage médiatique actuel autour de l'API, il n'y a pas de limites aux fantasmes concernant les sources de revenus.

Pour l’instant nous surfons donc sur la vague médiatique et imaginons l'API XS2A comme un canal d'accès alternatif pour les entreprises. Pourquoi pas ? D’un point de vue technique, les obstacles devraient être peu importants. Une entreprise pourrait s’identifier comme prestataire de services tiers au moyen d’un certificat eIDAS. Le certificat ne différerait que dans les champs spécifiques pour les prestataires de services tiers. Comme c’est le cas pour EBICS, les ordres émis ou les demandes pourraient être accompagnés d’une signature, permettant au destinataire du message d’en vérifier l’intégrité. La sécurité du transport est garantie par l’utilisation de TLS.

Du point de vue métier, le cas d’application « Initier un paiement » permet tant l’exécution d’un paie-ment unique que l’exécution d’un paiement de masse. Les procédures d’autorisation habituelles de la banque en ligne pour la validation sont à la disposition des consommateurs (par exemple photoTAN et pushTAN). Cela ne conviendrait probablement pas aux entreprises, de sorte que les sceaux des entreprises seraient utilisés, ce qui reste à spécifier. L’API XS2A permet également de consulter les informations sur les comptes (soldes, transactions détails). Dans ce cas particulier où existe une relation de confiance entre l’entreprise et l’institution financière, le consentement (consent) requis à cette fin pourrait être donné par le biais d’un consentement valable en permanence.

L’API XS2A serait alors une vraie alternative qui est déjà discutée dans divers forums. L’idée est vue comme « moins cher, plus pratique, exécution en temps réel, plus flexible dans les ajustements ». Cependant le status quo nous ramène rapidement sur terre. La spécification du Berlin Group donne aux institutions financières une grande liberté d’implémentation de l’API. Dans le but d’atteindre toutes les institutions financières en Europe via XS2A, cette liberté d’implémentation représente actuellement un défi pour tous les participants sur le marché. C’est une situation qui n’est pas ou pas encore favorable pour les entreprises. Mais la première pierre en direction d’une alternative est posée.


Auteur: Christian Wenz