Le présent article constitue la suite de la série consacrée aux améliorations envisageables d’EBICS initiée au mois de décembre.
Il est dédié au problème suivant : lorsqu’un remettant émet un ordre de
paiement via EBICS, les fonctions standard existant à l’heure actuelle
ne lui permettent pas d’influer sur les autorisations ultérieures. Dans
certains cas, il n’est possible de définir ces autorisations qu’au
moment même de la présentation de l’ordre de paiement, et il serait
alors utile de pouvoir déléguer lesdites autorisations au cas par cas.

Parmi
les fonctionnalités actuelles d’EBICS, différents modèles de gestion
des pouvoirs pour la présentation et l’exécution de fichiers d’ordre par
les entreprises sont mis en œuvre par les serveurs bancaires. Dans les
faits, ces modèles reposent toujours sur les classes de signature E, A, B
et T, le nombre de signatures requises et les autorisations
personnelles nécessaires pour les fichiers physiques. Par ailleurs, les
établissements bancaires et les développeurs de logiciels ont au fil du
temps étendu leurs modèles de gestion des pouvoirs, de sorte qu’ils
peuvent aujourd’hui être appliqués à différents scénarios. Parmi ces
extensions figurent entre autres:
- Les autorisations
relatives à une personne et à un ordre en combinaison avec les classes
de signature, les types d’ordre (donc des cas commerciaux déterminés) et
les comptes.
- Différentes notions de limites, par exemple
relatives aux montants, au nombre de transactions, à des périodes, et
applicables par paliers aux personnes, comptes et/ou clients, et classes
de signature.
- Des notions de groupes en relation avec les
classes de signature, par exemple pour définir les pouvoirs de personnes
appartenant exclusivement à des groupes différents ou exclusivement au
même groupe.
- Des classes de signature propriétaires, tenant compte de critères propres pour l’autorisation.
- Des
procédures dédiées aux centres de calcul, dans lesquels les processus
de présentation et d’autorisation des ordres de paiement sont traités
séparément au niveau du client.
Tous ces modèles se révèlent
relativement statiques. Quand un client EBICS soumet un ordre, ses
possibilités d’influer sur la façon dont la banque traite la transaction
sont limitées. Seules les données de base instaurées par la banque
constituent la base de contrôle des droits, de la vérification du format
et de l’autorisation. Lorsque dans le cadre d’EBICS la détermination
desdroits est réalisable par la banque sans aucune équivoque, cette
approche est généralement judicieuse et souhaitable. Cependant, EBICS ne
permet pas d’appliquer un traitement spécifique aux ordres qui le
nécessiteraient. Pour les ordres SEPA identiques de type CCT au crédit
d’un compte déterminé, toutes les personnes autorisées à mettre en œuvre
la VEU (Signature Electronique Distribuée) pour un compte et une type
d’ordre donné sont également autorisées à donner l’ordre de l’exécuter.
Or,
ne serait-il pas judicieux pour le client de pouvoir définir les
personnes auxquelles il souhaite déléguer l’autorisation dès la
présentation d’un ordre de paiement dans EBICS ? Bien entendu, ces
personnes devraient alors déjà disposer auprès de la banque d’un niveau
d’autorisation de base correspondant. L’avantage serait que les
personnes non désignées, mais qui disposent du même niveau
d’autorisation, ne reçoivent pas l’ordre pour la VEU et ne peuvent par
conséquent pas le consulter. Ce modèle peut par exemple s’appliquer aux
cas où un compte déterminé est utilisé tant pour les paiements de toutes
sortes que pour le versement de salaires ou de rémunérations, et que
les paiements ne disposent pas d’un identifiant de transaction
(transaction ID) particuliere. Ce type d’identification diffère de toute
manière d’un format et d’un pays à un autre. L’extension correspondante
du standard EBICS permettrait donc de mettre en place une solution
indépendante et viable du format.
Michael Lembcke
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