Le clearing bilatéral entre les banques – également désigné «garage clearing» en Allemagne, où il a été très utilisé – ne génère donc aucuns frais pour le transport et le clearing, car ce sont les banques concernées qui les prennent à leur charge. Or, la mise en œuvre d’un clearing centralisé implique bien entendu des coûts. Afin d’éviter leur envolée, il semble par conséquent judicieux de limiter au maximum les frais de transport dont doivent s’acquitter les établissements bancaires. EBICS a donc été un choix tout naturel, puisque ce standard ne génère pas de frais de transaction pour le transport, mis à part les coûts d’exploitation.
Un second aspect revêt en outre une importance croissante : la sécurité. Les volumes monétaires échangés quotidiennement lors des paiements interbancaires se chiffrent en milliards. Une perturbation de quelques heures de ces flux peut entraîner des dommages aux répercussions considérables pour l’économie. C’est pourquoi les voix en faveur d’un système de secours pour le clearing interbancaire se multiplient. Ici encore, EBICS est parfaitement en mesure de relever le défi, par exemple en tant que solution de secours pour SWIFT. D’ailleurs, certaines banques utilisent d’ores et déjà EBICS et SWIFT en parallèle pour le clearing. À long terme, il semble en outre peu probable que les autorités de régulation continuent à se contenter d’un seul procédé de transport. Les exigences en matière de sécurité ont été considérablement renforcées dans presque tous les domaines bancaires, par exemple avec l’entrée en vigueur de la directive sur les services de paiement (DSP2). Un durcissement des standards de sécurité en matière de paiements interbancaires n’est donc pas à exclure à l’avenir.
Michael Lembcke
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